Le dioxyde d'azote (NO2) est un gaz, nocif pour la santé respiratoire à court et à long terme. En Île-de-France, il est principalement émis par les véhicules essence et diesel. Plusieurs dizaines de milliers de Franciliens sont encore exposés à des concentrations de dioxyde d'azote supérieures aux seuils réglementaires, et la quasi-totalité des Franciliens est exposé à des concentrations de dioxyde d'azote supérieures aux recommandations de l'OMS en matière de qualité de l'air.
 

Quels effets sur la santé et l'environnement ?

Faire diminuer les concentrations de dioxyde d'azote sous les seuils recommandés par l'OMS permettrait d'éviter de l'ordre de 3 600 décès prématurés chaque année en Île-de-France (en 2019, contre 4 520 décès prématurés en 2010). Les études épidémiologiques montrent que les symptômes bronchitiques chez l'enfant asthmatique augmentent avec une exposition de longue durée au dioxyde d'azote. Une diminution de la fonction pulmonaire est également associée aux concentrations actuellement mesurées dans les villes d'Europe et d'Amérique du Nord. A court terme et à des concentrations très élevées, c'est un gaz toxique entraînant une inflammation importante des voies respiratoires.

Le dioxyde d'azote permet aussi la formation de particules secondaires, par réaction chimique avec l'ammoniac, formant des particules de nitrate d'ammonium qui représentent environ un tiers des particules fines mesurées en Île-de-France en moyenne sur une année. Il contribue aussi à la formation d'ozone de basse altitude, un autre polluant de l'air. Le dioxyde d'azote a donc également un impact indirect sur la santé via la formation de quantités supplémentaires de ces deux polluants de l'air.

Pour plus d'informations, voir : Effets de la pollution de l'air sur la santé.

En fonction des circonstances, le dioxyde d'azote peut favoriser ou empêcher la formation d'ozone de basse altitude, qui est un gaz à effet de serre en plus d'être un polluant de l'air, et fait diminuer la durée de vie du méthane, un autre gaz à effet de serre. Le dioxyde d'azote a donc indirectement un impact sur le changement climatique sans être lui-même un gaz à effet de serre.

Pour plus d'informations voir la page : Pollution de l'air et changement climatique.

A des concentrations très élevées, qui ne sont plus observées en Île-de-France, le dioxyde d'azote participe au phénomène des pluies acides, particulièrement nocives pour la biodiversité.

 

Quelles sont les sources ?

Le dioxyde d’azote est un polluant émis lors des phénomènes de combustion. En Île-de-France, les véhicules thermiques essence et diesel sont les principaux émetteurs d’oxydes d'azote (NOx). Les chaudières au gaz, au fioul et au bois représentent le second poste d'émissions, suivi par les aéroports.

Le dioxyde d'azote peut être émis directement, mais est également produit dans l’air à partir des émissions de monoxyde d’azote (NO), sous l’effet de leur transformation chimique en NO2 (polluant "secondaire"). Les processus de formation du NO2 sont étroitement liés à la présence d’ozone et d’autres gaz oxydants dans l’air.

Pour plus d'informations, consulter le dernier inventaire des émissions de polluants de l'air en Île-de-France).
 

Quels niveaux respirés en Île-de-France ?

Concernant la pollution chronique, malgré une tendance à l'amélioration, plusieurs dizaines de milliers de Franciliens restent exposés à des concentrations de dioxyde d'azote supérieures aux seuils réglementaires, et la quasi-totalité des Franciliens est exposée à des concentrations de dioxyde d'azote supérieures aux recommandations de l'OMS en matière de qualité de l'air.

Les niveaux de dioxyde d'azote varient fortement selon les zones d'Île-de-France. Il existe des différences importantes entre les zones rurales franciliennes et le centre de l’agglomération parisienne. Les concentrations les plus importantes de dioxyde d'azote sont relevées dans l'agglomération parisienne et au voisinage des grands axes de circulation : autoroutes, routes nationales et importantes voies départementales. Dans Paris, les arrondissements au nord de la Seine sont globalement plus pollués qu’au sud ; le réseau routier y étant plus dense et constitué d’axes de plus grande importance.

Au voisinage des axes routiers, les niveaux de dioxyde d'azote sont en moyenne plus de deux fois supérieurs à ceux relevés à plusieurs centaines de mètres de ces voies.

Les épisodes de pollution au dioxyde d'azote sont rares. Le dernier épisode remonte au 26 juillet 2018.

Pour plus d'information, voir le dernier bilan de la qualité de l'air en Île-de-France et : La réglementation sur la qualité de l'air en France.