Le dioxyde de soufre (SO2) est un polluant de l'air gazeux historiquement émis lors de la combustion du pétrole et du charbon. Ses niveaux ont connu une baisse spectaculaire depuis les années 1950 (divisés par cent), en raison de la forte baisse de l’usage du charbon, de la diminution importante du taux de soufre des combustibles fossiles et de la désindustrialisation de l’Île-de-France.
Quels effets sur la santé et l'environnement ?
Le dioxyde de soufre affecte le système respiratoire, le fonctionnement des poumons et provoque des irritations oculaires. L’inflammation de l’appareil respiratoire entraîne de la toux, une production de mucus, une exacerbation de l’asthme, des bronchites chroniques et une sensibilisation aux infections respiratoires.
Le dioxyde de soufre permet aussi la formation de particules secondaires, par réaction chimique avec l'ammoniac, formant des particules fines de sulfate d'ammonium. Le dioxyde de soufre a donc également un impact indirect sur la santé via la formation de quantités supplémentaires de ce polluant de l'air.
Pour plus d'informations, voir : Effets de la pollution de l'air sur la santé.
Concernant l’environnement, à des concentrations très élevées, qui ne sont plus observées en Île-de-France, le dioxyde de soufre participe au phénomène des pluies acides, particulièrement nocives pour la biodiversité et dégradent les bâtiments. La formation des particules fines qu'il engendre a également un impact important sur le changement climatique, via notamment leurs interactions avec la formation des nuages.
Pour plus d'informations, voir : Effets de la pollution de l'air sur les bâtiments et Pollution de l'air et changement climatique.
Quelles sont les sources ?
Le dioxyde de soufre est émis lors de la combustion de matières fossiles, telles que le charbon, le pétrole et certains gaz contenant des impuretés en soufre, et lors de certains procédés industriels. En Île-de-France, il est rejeté essentiellement par les activités industrielles, dont celles liées à la production d'énergie comme les centrales thermiques, mais il est également émis par le chauffage au fioul, au gaz, et au bois. Les émissions de dioxyde de soufre dépendent de la teneur en soufre de ces combustibles. Si la combustion du pétrole représentait historiquement une source importante d'émissions de dioxyde de soufre, la réglementation, en rendant obligatoire la désulfuration des carburants, a fait quasiment disparaitre les émissions de dioxyde de soufre du transport routier.
Hors Île-de-France, le dioxyde de soufre émane également de l’activité volcanique, qui en est la première source naturelle.
Pour plus d'informations, voir le dernier inventaire des émissions de polluants de l'air en Île-de-France.
Quels niveaux sont respirés en Île-de-France ?
Une très forte baisse des niveaux de dioxyde de soufre est observée sur le long terme. Chaque année, les niveaux moyens de dioxyde de soufre mesurés sont très faibles et respectent très largement les normes réglementaires. Les concentrations moyennes annuelles de dioxyde de soufre ont tellement baissé qu’elles sont devenues inférieures à la limite de détection des stations de mesure.
Pour plus d'informations, voir le dernier bilan de la qualité de l'air en Île-de-France.