10 juin 2020. Après l’annonce du gouvernement le 13 avril, la France est entrée dans une première phase de déconfinement le 11 mai dernier. Même si les incitations au télétravail et à la limitation des déplacements restent de rigueur, la reprise progressive de l’activité et donc du trafic routier se fait progressivement depuis cette date. Pendant les deux mois de confinement, Airparif a suivi l’impact de ces mesures sur la qualité de l’air en Île-de-France, observant une amélioration conséquente de la qualité de l’air, en particulier pour le dioxyde d’azote. Cette période a également vu les émissions de CO2, gaz à effet de serre, baisser de 33%, ce qui illustre bien les liens forts entre les problématiques air et climat. Avec l’entrée en vigueur étape par étape du déconfinement, Airparif reste mobilisée pour évaluer les conséquences de celui-ci sur la qualité de l’air, avec des évolutions qui sont plus progressives que lors du confinement qui a eu un impact soudain.
Sur la période du 11 au 31 mai, la reprise progressive des activités, et particulièrement du trafic, a conduit à une remontée des quantités de polluants rejetés dans l’atmosphère (émissions) pour les oxydes d’azote (NOx) et les particules (PM10 et PM2.5) à des niveaux équivalents à 80% des émissions observées avant le confinement (et jusqu’à 90% pour le boulevard périphérique). Les émissions de CO2 sont également reparties à la hausse, avec une augmentation jusqu’à 80% des niveaux habituels.
En termes de qualité de l’air respiré, dans l’agglomération parisienne, la baisse observée des concentrations de dioxyde d’azote (NO2) est passée de -25% pendant le confinement à -15% sur les 3 premières semaines de déconfinement. Concernant les particules PM10 et PM2.5, l’impact a été plus faible en raison d’une influence forte des conditions météorologiques et de sources d’émissions plus nombreuses. Après une diminution de -7% pendant le confinement, les niveaux observés habituellement à cette période de l’année sont atteints de nouveau.
Comparaison des niveaux de pollution au dioxyde d'azote (NO2)
pendant la 1ère phase de déconfinement (du 11 au 31 mai)
par rapport aux conditions habituelles
Le retour à la normale est donc graduel, avec une intensité variable suivant les polluants. Mais d’ores et déjà les niveaux de pollution se rapprochent des conditions habituelles en Île-de-France à cette période de l’année.