06 mai 2019. Les résultats des analyses de plomb dans l’air effectuées par Airparif à partir de la station située dans le 18e arrondissement ne mettent pas en évidence d’augmentation des niveaux de ce polluant dans la qualité de l’air générale de Paris au moment de l’incendie de la cathédrale Notre Dame, ni les jours suivants. Ces mesures ne permettent toutefois pas d’exclure un impact local à proximité de l'incendie et sous le panache de fumée.
Le plomb est historiquement un polluant lié au trafic. Avec la suppression de l’essence plombée, les niveaux en Île-de-France sont désormais proche de zéro. Trois stations sont maintenues par Airparif pour le suivi historique de ce polluant, dont une à Paris dans le 18ème arrondissement. D’autres mesures de métaux lourds y sont également effectuées : nickel, arsenic, cadmium, qui ne mettent pas non plus en évidence d’augmentation pendant la période de l’incendie.
Néanmoins, compte-tenu de la direction du vent et des bonnes conditions dispersives observées ce jour-là, le site de Paris 18ème n’était pas placé sous le panache de l’incendie. Ces mesures renseignent donc sur les variations générales des niveaux de plomb respirées par les parisiens mais elles ne traduisent toutefois pas l’intensité de la pollution pour les riverains, au plus près du sinistre et sous le panache de l’incendie. Dans ces zones, des mesures dans l’air et dans les poussières déposées sont effectuées spécifiquement par le Laboratoire Central de la Préfecture de Police.
Lors du chantier de reconstruction, une vigilance devra être observée par rapport à la remise en suspension de résidus de plomb, et autres particules générée par l’incendie, avec une surveillance de la qualité de l’air.