Les lignes directrices de l’OMS traduisent l'état des connaissances scientifiques actuelles concernant l'impact de la pollution de l'air sur la santé.
"Un air propre est considéré comme une condition fondamentale de la santé et du bien-être humains."
"L’air pur devrait être un droit humain fondamental et une condition nécessaire à la santé et à la productivité des populations." (Dr Hans Henri P. Kluge, directeur général de l’OMS pour l’Europe)
Les lignes directrices de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) relatives à la qualité de l’air sont établies d’après un examen et une évaluation rigoureuse des données scientifiques disponibles concernant la pollution de l’air et ses conséquences sur la santé.
Le poids de la pollution
Selon les estimations de l’OMS, environ sept millions de décès prématurés chaque année dans le monde sont attribuables aux effets conjoints de la pollution de l’air extérieur et intérieur. La pollution de l’air ambiant, ou extérieur, entraîne la perte de centaines de millions d’années de vie en bonne santé. Cette charge de morbidité pesant surtout sur les pays à revenu faible ou intermédiaire.
"La charge de morbidité associée à l’exposition à la pollution de l’air ambiant et de l’air intérieur est importante et va en augmentant. [… ] La pollution atmosphérique fait augmenter, en particulier, la morbidité et la mortalité liées aux maladies cardiovasculaires et respiratoires non transmissibles qui sont les principales causes de décès dans le monde." Organisation mondiale de la santé, 2021
Les lignes directrices
Les lignes directrices relatives à la qualité de l’air ont été publiées pour la première fois par l’OMS en 1987. Elles ont été mises à jour régulièrement jusqu’à la dernière édition actualisée en 2021. Depuis la précédente édition (2005), la quantité et la qualité des données factuelles montrant une incidence de la pollution de l’air sur la santé ont sensiblement augmenté. Les données accumulées attestent que la pollution atmosphérique a des effets néfastes sur la santé à des concentrations encore plus faibles que ce qui était admis jusqu’alors.
Faisant face à ce constat, l’OMS a abaissé la quasi-totalité de ses seuils de référence dans la nouvelle édition de ses lignes directrices. L’évolution la plus marquée entre les seuils de référence de 2005 et les nouveaux de 2021 concerne le dioxyde d’azote, avec un abaissement de la moyenne annuelle de 40 µg/m³ à 10 µg/m³ et la création d’une valeur journalière à 25 µg/m³.