En dehors des généralités en matière de qualité de l’air intérieur exprimées dans la page générale, des spécificités existent au domicile.

Les sources de pollution intérieure spécifiques au domicile

En plus d’autres sources de pollution, des sources spécifiques de pollution en air intérieur ont été identifiées au domicile.

Les principales sources sont : 

  •  Les sources de combustion, comme les appareils de chauffage à combustion, les systèmes de cuisson au gaz, ou encore les cheminées. Celles utilisant du gaz émettent du dioxyde d’azote, les cheminées générant des particules.
  • Le tabagisme.
  • La cuisson émet des particules.
  • Un véhicule thermique stationnant dans un garage attenant à une maison. Même à l’arrêt, le véhicule est source potentielle de pollution, notamment de benzène.
  • De façon plus anecdotique, en fonction de l’usage, les encens, bougies, … peuvent être des sources de pollution intérieure. 

Les concentrations observées en air intérieur sont dépendantes des "sources" (émissions) mais également de la ventilation en place au sein de la pièce. Le type de ventilation en place (naturelle, VMC, climatisation) est ainsi important pour la qualité de l’air. 

Pensez à optimiser l’aération et la ventilation de son logement, et à entretenir ou faire entretenir les appareils de ventilation :

  • Favorisez la circulation de l’air (VMC, bouches d’aération…),
  • Ouvrez les fenêtres lors de certains travaux (bricolage, ménage…),
  • Rappelez-vous qu'une cheminée dont le foyer est ouvert émet des particules directement dans la pièce.
  • Aérez quotidiennement votre logement 10 minutes au minimum, de préférence le matin ou la nuit lorsque les niveaux de pollution sont les plus faibles.
  • Vérifiez les entrées d'air et grilles de ventilation, veillez à ce que les bouches d'extraction soient libres.
  • N'oubliez pas le ramonage des conduits de cheminée et des appareils de chauffage, ainsi que l’entretien des appareils à combustion.
  • Veillez à l’assainissement des pièces humides. L'humidité favorise le développement des moisissures qui contribuent à une part importante des allergies, asthmes et bronchites notamment.

Attention toutefois à une isolation trop importante au nom des performances énergétiques : une amélioration de l’étanchéité de l’air de l’enveloppe d’un bâtiment pour réduire les déperditions d’énergie peut conduite à une réduction du renouvellement d’air et, corollairement, à une dégradation de la qualité de l’air intérieur.

En portant son attention sur certains composants, on peut limiter le risque d’émissions dégradant la qualité de l’air intérieur. Quels sont-ils ? 

  • Le formaldéhyde, les phosphates, les borates, les anticalcaires, les agents de blanchiment, l’eau de javel, les antibactériens, etc., sont autant de substances à éviter. S’il n’est pas possible d’éviter certains produits contenant des solvants, ouvrir les fenêtres pendant le ménage est une habitude à prendre, tout comme privilégier un essuyage humide à l’aspirateur.
  • Limitez, voire supprimez les bougies parfumées, les encens et les parfums d’intérieur, 
  • Aspirez très régulièrement la literie, les canapés, les tapis, etc., afin d’éliminer les acariens, les poils et autres allergènes.
  • Lavez avant utilisation tous les textiles,
  • Attention à proscrire certaines pièces aux animaux domestiques (comme la chambre par exemple), 
  • Pour les personnes fragiles, recherchez des alternatives aux produits chimiques, évitez les lieux qui ont fait l’objet de travaux récents ou encore bannissez les "pièges à poussières" que sont les tapis, pots-pourris, armoires de bibelots, etc. Dans le cas de pathologies récurrentes, il ne faut pas non plus hésiter à faire analyser l’air de son logement par un professionnel qui pourra proposer des solutions d’assainissement de l’air intérieur ou diagnostiquer des émissions nocives. Vous pouvez au préalable en parler à votre médecin ou prendre contact avec un CMEI.

Concernant le mobilier : 

  • Choisissez un mobilier moins émetteur de polluants
  • Privilégiez les meubles en bois massif,
  • Laissez 5 cm d’écart entre un meuble et un mur,
  • Évitez les moquettes et les linos ainsi que les vernis, les colles et les vitrifications les plus émissifs.

Concernant des solutions de dépollution, l'Anses a identifié et analysé différentes techniques d’épuration d’air intérieur.

La conclusion est la suivante : "Au regard des travaux d’expertise conduits, l’Anses souligne que d’une façon générale, les éléments scientifiques collectés et analysés ne permettent pas de démontrer une efficacité en conditions réelles d’utilisation des dispositifs d’épuration de l’air intérieur". 

Par ailleurs, si vous estimez que votre santé est impactée par la qualité de l’air intérieur de votre logement, vous pouvez vous rapprocher d’un CMEI (Conseiller Médical en Environnement Intérieur). 
 

Une nouvelle campagne nationale sera notamment lancée par l’Observatoire de la Qualité de l’Air Intérieur (OQAI) en 2021 / 2022.

Les résultats sont attendus pour 2023. Cette nouvelle campagne permettra de déterminer l’évolution de la qualité de l’air dans les logements en France depuis 2003-2005. En effet, la référence française demeure en matière de qualité de l’air intérieur dans les logements français date de 2007 (Campagne nationale logements : État de la qualité de l'air dans les logements français (mise à jour mai 2007)).