29 février 2024. Airparif publie les résultats d’une nouvelle campagne de surveillance des particules ultrafines (PUF) sur plusieurs sites de mesure installés sur et autour de l’aéroport Paris-Charles de Gaulle, campagne menée en collaboration avec le Groupe ADP.
Les plus hauts niveaux de PUF mesurés dans et à 1 km de l’aéroport
Les résultats de cette campagne de mesure effectuée à l’automne 2022 confirment que le trafic aérien engendre une augmentation des niveaux de particules ultrafines à proximité des aéroports, en accord avec les connaissances scientifiques nationales et internationales. L’étude montre que les niveaux les plus élevés de particules ultrafines ont été relevés sur l’aéroport et à 1 km de distance de celui-ci. Sur l’aéroport, les concentrations moyennes de particules ultrafines sont identiques à celles relevées à proximité du Boulevard périphérique (23 000 particules/cm3). A 1 km de distance (17 900 particules/cm3), elles restent proches de celles du Boulevard périphérique et sont deux fois supérieures à celles mesurées au cœur de Paris (9 000 particules/cm3). Il est à noter que les concentrations maximales relevées par Airparif l’ont été sur un site à proximité du trafic routier (50 000 particules/cm3) à l’occasion d’une autre campagne de mesure.
Plus on s’éloigne de la plateforme aéroportuaire, plus les concentrations de particules ultrafines baissent. L’analyse de l’évolution des concentrations en fonction de l’origine des vents montre que si à 5 km de l’aéroport les émissions du trafic aérien et des autres activités induites par l’aéroport sont encore responsables d’une sur-concentration des niveaux de particules ultrafines, cette influence n’est plus visible à 10 km ; les autres sources locales de particules ultrafines (trafic routier, chauffage au bois, etc.) deviennent prédominantes à cette distance.
Des polluants nocifs dont les sources sont encore peu documentées
Cette campagne de mesure s’inscrit dans une vaste étude pluriannuelle d’intérêt général menée par Airparif pour documenter les sources et les variations spatiales et temporelles des niveaux en nombre de particules ultrafines dans différents environnements en Île-de-France, en complément des mesures permanentes mises en place depuis 2019 dans le cœur de l’agglomération parisienne. Les deux premiers volets de cette étude ont porté sur les particules ultrafines en zones résidentielles urbaines et rurales (février 2022) puis à proximité immédiate du trafic routier (octobre 2022). Les résultats de cette étude sont mis à disposition des épidémiologistes pour poursuivre les travaux d’évaluation de l’impact de ce polluant spécifique sur la santé et définir à terme des seuils de dangerosité, mais aussi pour mieux connaitre et documenter leurs sources.
Lire la synthèse de l’étude : « Mesure de particules ultrafines autour de l’aéroport de Paris - Charles de Gaulle », Airparif (2024)