Concernant la qualité de l’air dans les bureaux, les études sont moins nombreuses au niveau national. Celles menées dans d’autres pays montrent des spécificités propres à ces environnements.
Les éléments présentés dans la page sur les généralités restent valables dans les bureaux.
Les sources de pollution intérieure spécifiques au bureau
Des sources spécifiques de pollution en air intérieur ont été identifiées dans les bureaux (cf Généralités sur l'air intérieur pour prendre connaissance des autres sources) :
• Le matériel informatique (ordinateurs, photocopieurs, imprimantes) est une source importante de particules fines, d’ozone et de COV (Composés Organiques Volatils).
• Les produits d’entretien utilisés quotidiennement sont source de formaldéhyde et COV.
La climatisation et l’impossibilité parfois d’aération (fenêtres condamnées) ou une mauvaise ventilation, peuvent se traduire par un confinement trop important (taux de CO2 élevé).
Les études en cours
Un projet européen Officair, réalisé entre 2010 et 2014, a permet d’établir un premier état des lieux sur la qualité de l’air intérieur et le confort dans des immeubles de bureaux neufs en Europe. Les principales conclusions sont les suivantes :
• Les deux principales sources d'inconfort remontées par les usagers interrogés, quel que soit leur pays d'origine, sont le bruit et l'air trop sec.
• Les concentrations mesurées dans l'air des espaces sont globalement faibles par rapport aux valeurs de référence.
On note cependant des concentrations en terpènes, émis notamment par les produits d'entretien, plus élevées que celles des autres COV, en particulier pour le limonène en hiver.
• La qualité de l'air varie en fonction de la saison (les concentrations en formaldéhyde et en ozone s'avèrent ainsi plus élevées en été par exemple) et en fonction de l'étage.
• Le choix de produits d'entretien contenant très peu de COV et sans parfum permet d'abaisser les concentrations en aldéhydes, irritants des voies respiratoires, dans l'air des bureaux.
L’OQAI a pour sa part lancé en 2013 la première campagne française de mesures dans 300 bureaux de toute la France. Les résultats d’une analyse bibliographique sont disponibles, ainsi que le protocole d’étude. De premières réflexions sur l’influence de la qualité de l’air de l’environnement intérieur dans les bureaux sur la performance des occupants ont également été initiées.