5 avril 2024. Le nouvel inventaire des émissions d’Airparif confirme que les véhicules thermiques – essence, diesel et gaz - et le chauffage au bois et au gaz constituent les principales sources d’émissions des polluants de l’air les plus problématiques en Île-de-France. Il confirme aussi la poursuite de la baisse des émissions de polluants de l’air réglementés et de gaz à effet de serre en Île-de-France entre 2019 et 2021.
Les véhicules thermiques et le chauffage au bois, principales sources d’émissions de polluants de l’air
Le chauffage au bois résidentiel est responsable de 47% des émissions de particules fines (PM2,5) en Île-de-France, suivi par le transport routier, responsable de 16% des émissions (dont environ un tiers du fait de la combustion des moteurs des véhicules thermiques, et deux tiers de l’abrasion des freins, des pneus et de la route due aux véhicules). Les particules fines sont des particules solides de très petite taille dont l’inhalation augmente le risque de contracter des maladies cardiovasculaires et respiratoires, des cancers pulmonaires, de la santé cardiovasculaire et périnatale.Concernant les émissions d’oxydes d’azote (NOx), 47% sont dues aux véhicules thermiques (dont 86% aux véhicules diesel particuliers, utilitaires, bus et poids lourds), et 12% aux appareils de chauffage au gaz. Le dioxyde d’azote généré par les émissions d’oxydes d’azote est un polluant gazeux nocif pour les bronches, favorisant l’apparition de l’asthme et diminuant la fonction pulmonaire.
Les émissions des polluants de l’air réglementés en Île-de-France poursuivent leur baisse observée sur le long terme. Les émissions de particules fines ont baissé de -4% entre 2019 et 2021 (-47% entre 2005 et 2021) et celles d’oxydes d’azote de -10% entre 2019 et 2021 (-58% entre 2005 et 2021).
Des émissions de gaz à effet de serre également en baisse
Les émissions de gaz à effet de serre en Île-de-France ont baissé de -2% entre 2019 et 2021 (-24% entre 2005 et 2021) lorsque sont prises en compte les émissions directes survenues sur le territoire et les émissions indirectes dues à la consommation d’électricité et de chaleur produite hors du territoire (dits scopes 1 et 2). Cette baisse est essentiellement due à celle de l’usage de gaz fossile pour l’ensemble des moyens de chauffage, du nombre de kilomètres parcourus en voiture et en lien avec les restrictions liées à la pandémie de COVID 19 du trafic aérien. 31% des émissions de gaz à effet de serre sont dues aux véhicules essence, diesel et gaz, 26% au chauffage résidentiel et tertiaire au gaz fossile et 11% aux activités industrielles.
Quantifier la responsabilité de chaque source d’émissions à partir d’un inventaire des émissions est indispensable pour identifier les leviers d’actions efficaces d’amélioration de la qualité de l’air et pour limiter les émissions de gaz à effet de serre. Cela en fait un outil essentiel pour la Conférence des parties régionale (COP), l’élaboration et le suivi du Plan de protection de l’atmosphère, et des Plans territoriaux sur la qualité de l’air (PCAET, Plan « Nouvel Air »).
Au regard de la réglementation, la baisse des émissions doit toutefois être poursuivie alors que la pollution de l’air est encore responsable de 7 900 décès prématurés chaque année dans la région, et pour respecter les engagements pris en faveur du climat.
Pour aller plus loin :
Inventaire des émissions de polluants de l’air et de gaz à effet de serre en Île-de-France pour l’année de référence 2021, Airparif (2024)
Les émissions de polluants de l’air et de gaz à effet de serre sont disponibles pour chaque collectivité d’Île-de-France sur la page dédiée de notre site