Les gaz à effet de serre (GES) sont des gaz présents dans l’atmosphère qui absorbent une partie des rayons solaires et les redistribuent sous la forme de radiations au sein de l’atmosphère terrestre, ce qui entraine le phénomène d’effet de serre et une élévation des températures à la surface du globe.
L'effet de serre est en partie un phénomène naturel d'absorption d'une partie du rayonnement infrarouge - émis par la surface de la Terre qui elle-même reçoit le rayonnement du Soleil - par des gaz présents dans la partie inférieure de l'atmosphère. Mais en émettant un excès de gaz à effet de serre, les sociétés humaines accentuent ce phénomène, ce qui est à l’origine du réchauffement climatique.
Pour en savoir plus, voir l’état des lieux synthétisé par le GIEC dans son rapport de 2022 sur les bases physiques du changement climatique.
Quels effets sur la santé et l'environnement ?
Les gaz à effet de serre et les polluants de l’air sont deux entités différentes dans l’air. Les polluants de l’air ont un impact local, notamment sur la santé, et ont une durée de vie courte, tandis que les gaz à effet de serre ont des impacts mondiaux et de longs termes sur le climat.
Le changement climatique a et aura pour conséquences croissantes :
- la hausse des températures moyennes
- la hausse du niveau des mers et des océans
- l’intensification des précipitations (fortes pluies et grêle)
- l’augmentation des cyclones tropicaux violents
- l’augmentation des périodes d’aridité et de sécheresse
- le recul des glaces
Et donc indirectement
- l’augmentation des crises alimentaires et de l’accès à l’eau
- l’augmentation des risques d’inondations
- l’aggravation des risques sanitaires liés à la hausse de la fréquence et de l’intensité de vagues de canicule
- la prolifération de maladies tropicales
- l’aggravation de migrations environnementales
- des pertes de biodiversité en raison de la capacité et de la vitesse d’adaptation limitées de la faune et de la flore
- l’acidification des océans
Les gaz à effet de serre ne sont donc pas, sauf exception, des polluants de l’air : ils n’ont pas d’impact direct sur la santé humaine. Cela ne les empêche pas d’avoir des impacts indirects sur la santé via les conséquences du réchauffement climatique qu’ils entrainent, et d'avoir également des impacts indirects sur la formation de polluants de l'air.
Pour plus d'informations, voir : Pollution de l'air et changement climatique.
Qui sont-ils ?
Les principaux gaz à effet de serre sont, par ordre décroissant :
- la vapeur d’eau (H2O) (ce gaz à effet de serre est particulier : les émissions humaines de vapeur d’eau n’aggravent pas le réchauffement climatique)
- le dioxyde de carbone (CO2)
- le méthane (CH4)
- le protoxyde d’azote (N2O)
- l’ozone (O3), un des rares cas de gaz étant à la fois un gaz à effet de serre et un polluant de l’air. Pour plus d’information, voir : Ozone de basse altitude
- des gaz industriels comme les halocarbures, l’hexafluorure de soufre (SF6), etc.
Quelles sont les sources ?
Les sources d’émissions de gaz à effet de serre sont multiples et varient d’un polluant à l’autre. En Île-de-France comme dans le monde, les principaux responsables sont la combustion d’énergies fossiles : pétrole, de gaz fossile et de charbon. Essentiellement les véhicules thermiques, le chauffage au gaz et au fioul, les procédés industriels basés sur les énergies fossiles, la production de ciment, la production d’électricité à partir d’énergies fossiles, les élevages animaux et notamment de bovins, les épandages agricoles, et les fuites de gaz fossile.
Pour plus d'information, voir : Inventaire des émissions de polluants de l'air et de gaz à effet de serre en Île-de-France.
