30 août 2021. Lundi 30 août 2021 marque l’abaissement de la vitesse maximale autorisée à 30 km/h dans tout Paris, hormis le boulevard périphérique et quelques grands axes. Initiée par la Ville de Paris, cette mesure a pour principaux objectifs d’améliorer la sécurité routière et de diminuer les nuisances sonores. Son impact sur la qualité de l’air n’est pas direct.

À Paris, le trafic routier était responsable en 2018 de 55 % des émissions d’oxydes d’azote (NOx), de 26 % de particules PM10 et de 23 % de particules fines PM2,5 (source : inventaire d’émission d’Airparif de 2018). À l’origine d’une part importante de la pollution de l’air, des mesures sont prises de longue date afin de limiter les émissions de polluants de l’air de ce secteur : limitation de la circulation des véhicules dans certaines zones à Paris, développement des transports en commun et du vélo, mise en place de zones à faibles émissions, encouragement de l’utilisation de véhicules plus récents et moins polluants, etc.

La mise en place par la Mairie de Paris d’une limitation de la vitesse maximale autorisée dans la plupart des rues de la capitale a pour principaux objectifs d’améliorer la sécurité routière et de diminuer les nuisances sonores. La mesure soulève cependant des interrogations en matière d’impact sur la qualité de l’air. 

Cet impact dépend d’abord de l’influence de cette mesure sur deux facteurs principaux :

Le nombre de véhicules en circulation : l’abaissement de la vitesse maximale autorisée peut orienter les automobilistes vers d’autres modes de transports moins polluants ou d’autres trajets non concernés par cette mesure d’abaissement. 
• La fluidité du trafic : la diminution de la vitesse maximale autorisée peut agir sur  la fluidité du trafic avec une baisse ou une augmentation de la congestion.

L’effet de l’abaissement de la vitesse maximale autorisée sur le trafic peut être estimé via une modélisation de l’évolution du trafic routier centré sur cette mesure et de ses émissions de polluants de l’air. 

Pour illustration, une telle étude menée à Londres montre que l’une des incidences de l’abaissement de la vitesse maximale autorisée est l’amélioration de la fluidité du trafic.

À noter aussi que la vitesse maximale autorisée est par ailleurs très éloignée de la vitesse moyenne de circulation mesurée, qui est de 13 km/h dans Paris intra-muros (source : Bulletin de l’observatoire des déplacements à Paris, 2021).

La réduction de la vitesse en ville entraîne d’autres bénéfices certains, dont l’étude n’est pas du ressort d’Airparif : l’amélioration de la sécurité routière et du cadre de vie, ou encore l’atténuation de la pollution sonore. 


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