26 février 2019. Depuis mercredi 20 février 2019 , la région Île-de-France est confrontée à un nouvel épisode de pollution. Les observations font apparaître une concentration élevée en particules PM10, dont l’origine locale, est liée dans une large proportion au trafic routier et dans une moindre proportion à la combustion du bois. Des conditions météorologiques anticycloniques (pas ou peu de vent, de fortes amplitudes thermiques le matin et le soir) ont entrainé un "phénomène d’inversion". Cette situation favorise la stagnation et l’accumulation des polluants. Les Haut de France, la Normandie et la région Auvergne-Rhône-Alpes connaissent également un épisode. 

Suite aux dépassements des seuils les 15 et 16 février, suivi de conditions plus favorables, le mercredi 20 février, les concentrations quotidiennes moyennes sont remontées à 55 µg/m3 (supérieures aux 50 µg/m3 qui déterminent le premier seuil).

Jeudi 21 et vendredi 22 février, la concentration maximale journalière de particules PM10 étaient respectivement de 74 μg/m3 puis 71 μg/m3 (le seuil d’alerte de 80 μg/m3 n’a pas été dépassé). Durant le weekend, les conditions météorologiques ont été plus favorables à la dispersion des polluants permettant une accalmie. Les concentrations observées étaient de 28 μg/m3 samedi et 24 μg/m3 dimanche. Cependant dans la nuit de dimanche à lundi la situation s’est dégradée avec des niveaux observés pour lundi à 40 µg/m3. Durant toute cette période, les niveaux de concentration en particules PM2.5 sont restés importants. Pour mardi, la concentration prévue est de 40-50 μg/m3. Pour mercredi 27 février, Airparif prévoit des concentrations de 50-60 µg/m3 avec un nouveau dépassement de seuil.

Face à cette situation, la préfecture a mis en œuvre un plan d’urgence axé sur des mesures de réduction des émissions concernant les industries, la circulation et l’utilisation du chauffage au bois. Ces mesures sont effectives depuis vendredi 22 février et ont été conservées les jours suivants. A ces mesures, s’ajoute mercredi 27 février, celle de la circulation différenciée. Seront donc exclues de la circulation les véhicules CRIT’Air 4 et 5 et non classées,  dans la zone intra 86. L’ensemble de ces mesures doit permettre une réduction du nombre de véhicules en circulation de 12% soit une diminution attendue de 32% des émissions d’Oxydes d’Azote (NOx), 25% des particules PM10 et 30%  des particules PM2,5.