7 décembre 2018. L’objectif de ce projet est de renforcer la participation citoyenne, à travers l’accès à une information personnalisée et ciblée sur la qualité de l’air, limiter son exposition à la pollution, améliorer la qualité de l’air et évaluer si ces informations ont un effet sur les comportements. Le 12 décembre, les habitants volontaires du 20ème commenceront à se former à la mesure de la qualité de l’air par des outils de sensibilisation et d’observation, première étape du projet.
"Respirons mieux dans le 20e" est un projet participatif porté conjointement par la Mairie de Paris, la Mairie du 20e arrondissement, Airparif et AirCitizen, Lauréat du Budget participatif 2017, il a été voté par les 7 conseils de quartier du 20e. Cette expérimentation, s’appuie sur les services d’AIRLAB, accélérateurs de solutions pour la qualité de l’air, lancé par Airparif avec onze partenaires fondateurs.
Le projet comprend :
- Deux types de dispositifs d’observation en complément des stations de référence et des cartes de pollution d’Airparif
- 10 mini-stations : 9 réparties dans le 20e et 1 mini-station de référence sur la station « Boulevard Périphérique Est » du réseau d’Airparif
- 70 microcapteurs d’air intérieur ou extérieur pour équiper des volontaires afin d’observer par eux même la pollution de l’air
- 4 campagnes thématiques d’observation réalisées par les volontaires à l’aide de ces microcapteurs (1 par trimestre)
- 1 liste de discussion entre les participants du projet pour permettre à chacun de partager ses questions, découvertes et interrogations
- plusieurs citoyens « artisans » pour accompagner l’ensemble des volontaires et continuer de faire avancer le projet tout au long de l’année
- 1 groupe de sociologues en charge d’évaluer l’impact de ce projet sur la perception et les pratiques des habitants en matière de qualité de l’air
- Des dispositifs d’information :
- 2 écrans d’information sur le projet et les résultats à disposition du public à la Mairie du 20e et à la bibliothèque Assia Djebar. Le diaporama diffusé sera aussi disponible en ligne pour tous
- 1 bulletin d’analyse trimestriel de ces mesures et de la qualité de l’air dans le 20e.
10 ministations : 10 emplacements
Les mini-stations sont des moyens plus légers que les stations fixes de référence pour la réalisation de campagnes temporaires sur une zone. Elles permettent de compléter les outils existants pour réaliser un diagnostic qualitatif de la qualité de l’air sur un quartier.
Le 20e est un arrondissement très contrasté, à la fois en termes de rues, de type d’habitat et de relief, ce que reflète le choix de localisation des mini-stations. Ceci doit permettre aux gens d’être mieux à même de repérer le niveau de pollution caractéristique d’un type de lieu de leur arrondissement.
Les différents emplacements ont été minutieusement choisis de manière à pouvoir illustrer les différences de niveaux de pollution rencontrés dans le 20e arrondissement. Pour ce faire, les sites retenus répondent à divers critères :
- être représentatifs des différents grands types d’environnement rencontrés dans l’arrondissement, de manière à pouvoir en généraliser les enseignements et permettre aux habitants de comparer l’endroit où ils vivent aux différents types d’environnement documentés
- impliquer chacun des 7 quartiers administratifs de l’arrondissement, de façon à favoriser la mobilisation des conseils de quartier dans la mise en œuvre du projet
- permettre un raccordement à l’électricité.
Des sites représentatifs des niveaux maximum de pollution (Porte de Bagnolet) et des niveaux minimum (sites de fond) ont ainsi été sélectionnés. Les principaux polluants ayant comme origine principale le trafic routier, des sites représentatifs des différents types d’axes présents sur le territoire ont été recherchés : une petite rue à trafic faible, un large boulevard avec terre-plein central, une place, des rues canyon en côte…
La 10ème mini-station a été installée sur la station de référence Boulevard Périphérique Est d’Airparif pour documenter tout le long du projet les potentiels écarts entre les mini-stations et des mesures de références réglementaires.
70 microcapteurs comme outils de sensibilisation à la qualité de l’air
Les microcapteurs individuels sont utilisés d’un point de vue pédagogique pour sensibiliser aux sources de pollution très locales et temporaires, ou représenter la dispersion des polluants autour de leurs sources d’émission.
Dans l’état actuel du marché, les microcapteurs permettent d’observer des variations de niveaux de pollution, mais pas de déterminer une valeur absolue du niveau de pollution. Le pari de ce projet, dont la réussite sera évaluée par des sociologues, est que la participation des citoyens à la mesure de la qualité de l’air leur permet de devenir plus sensibles et compétents sur le sujet afin de notamment limiter leur exposition à la pollution.
Les citoyens qui participeront au projet pourront effectuer 3 types d’observations :
- en groupes, encadrés par des spécialistes d'AirCitizen pour les interprétations,
- dans leur quotidien, avec comme support des fiches conseils et un carnet de notes pour renseigner les conditions de ces observations,
- aléatoires sans éléments de contexte (mais difficiles à analyser).
Divers outils déjà existants vont permettre de comparer ces observations réalisées avec des données de références :
- l’appli Airparif Itinér’air : une appli gratuite qui permet de connaître en temps réel la qualité de l’air d’un lieu ou d’un itinéraire, avec une résolution de l’ordre de 10m (celle d’un gps) et de visualiser d’autres itinéraires moins pollués
- les cartes de concentrations en temps réel sur le 20e arrondissement (toutes les heures).
Si vous êtes intéressé-e pour porter un capteur pendant l’une des 4 campagnes prévues dans ce projet, vous pouvez remplir le questionnaire d’inscription à l’adresse suivante : inscription.respirons.paris
Pour toute question sur le projet, écrivez à l’adresse : mailto:respirons20@paris.fr