13 septembre 2018. Selon un nouveau rapport de la Cour des comptes européenne, l'action engagée par l'Union européenne pour protéger la santé humaine contre la pollution atmosphérique n'a pas produit les effets escomptés. «La pollution atmosphérique est le principal facteur environnemental de risque pour la santé dans l'Union européenne. Au cours des dernières décennies, les politiques de l'UE ont contribué à faire diminuer les émissions, mais la qualité de l'air ne s'est pas améliorée au même rythme, et les effets sur la santé publique restent considérables.» résume  M. Janusz Wojciechowski, le Membre de la Cour des comptes européenne responsable du rapport.

Les auditeurs constatent que « les principales raisons pour lesquelles les citoyens européens continuent de respirer de l’air pollué résident dans le caractère peu contraignant de la législation et dans une mise en oeuvre inadéquate de la politique. ». Ils mettent par exemple en avant les enjeux des zones urbaines, particulièrement exposées, et la nécessaire adéquation des normes européennes avec les recommandations sanitaires de l’Organisation Mondiale de la Santé.

Pour rappel, en Ile-de-France, plus de 1,3 millions de Franciliens, soit près d’un Parisien sur deux, sont toujours exposés à des niveaux de dioxyde d’azote et de particules PM10 au-delà de la règlementation. Du fait de ces dépassements récurrents, la France est en procédure de contentieux avec la Commission européenne pour non-respect des directives sur la qualité de l’air pour ces deux polluants.

 

Plus d’information :

Communiqué de la Cour des comptes européenne : https://www.eca.europa.eu/fr/Pages/NewsItem.aspx?nid=10747
Bilan 2017 de la qualité de l’air en Île-de-France : http://www.airparif.asso.fr/actualite/detail/id/223