10 février 2017. Évolutions mois par mois : bulletin de janvier 2017
Au jour le jour, l’évolution de la pollution de l’air dépend de deux paramètres clés :
- la quantité de rejets polluants dans l’atmosphère, liée notamment au trafic et au chauffage (pour le dioxyde d’azote et les particules) à cette période de l’année dans l’agglomération parisienne.
- et les conditions météorologiques plus ou moins dispersives qui, pour une même quantité de polluants émis, peuvent soit améliorer la qualité de l’air, par exemple s’il pleut, soit au contraire la dégrader.
Variations mensuelles des niveaux de pollution dans Paris et la Petite Couronne
Le graphique ci-dessous présente les évolutions, mois par mois, de la qualité de l’air le long de la circulation dans l’agglomération parisienne sur les trois dernières années :
Niveaux de pollution mensuels dus au dioxyde d'azote (NO2) le long du trafic à Paris et en Petite couronne depuis janvier 2014 (source : données des stations trafic d'Airparif dans cette zone)
Ces courbes mettent en évidence à la fois une variabilité mensuelle et annuelle. En règle générale, jusqu’en novembre, les niveaux de pollution le long du trafic étaient moins élevés en 2016, qu’en 2015 et en 2014, avec néanmoins des variations ponctuelles. La fin de l’année 2016 et le début de l’année 2017 ont été caractérisés par une atmosphère très stable pendant plusieurs semaines qui a donné lieu à une augmentation des niveaux de pollution.
En janvier 2017, l’agglomération parisienne a connu une qualité de l'air dégradée avec une stabilité de l'atmosphère favorisant l'accumulation des polluants près du sol. En situation éloignée du trafic et le long des axes à forte circulation, les concentrations de polluants présentaient des niveaux élevés dans l'ensemble de l'agglomération (5 jours de dépassement des seuils d’information et d’alerte enregistrés du 21 au 26 janvier).
Variations mensuelles, station par station
Ces variations très contrastées d’un mois sur l’autre se vérifient aussi station par station, comme l’illustre la carte ci-dessous. Deux stations de fond (représentatives de la qualité de l’air générale) sont utilisées à titre de comparaison : lorsqu’une augmentation des niveaux de pollution est constatée le long de trafic, l’analyse de ces sites de fond indique si cette augmentation est générale ou localisée.
Niveaux mensuels de dioxyde d’azote relevés sur les stations fixes du réseau d’Airparif, à Paris et en petite couronne, de septembre à janvier 2017 (source Airparif)
Variations horaires du mois de janvier
Cette animation rassemble toutes les cartes de Paris du mois de janvier, heure par heure. Ces cartes hautes résolution Hor’AIR produites en temps réel reposent sur l’ensemble des données à disposition telles que la météorologie, typologie, et notamment, les données de comptage trafic et les mesures d’Airparif issues des stations et des campagnes de mesure.
L’ensemble des cartes régionales pour chaque polluant et chaque département est mis à disposition sur le site d’Airparif.
L’application Airparif Itiner’AIR utilise le système de géolocalisation du smartphone pour afficher les niveaux des polluants en tout point de la région issus de ces cartes. Disponible gratuitement sur les stores.
L’exploitation de l’ensemble de ces résultats et de ceux de la 1ère campagne de mesure se poursuit, avec notamment leur interprétation au regard des modifications de trafic. Airparif prévoit de publier son premier rapport d’étape fin mars. Il contiendra des informations plus détaillées sur les corrélations entre trafic et pollution ainsi que des comparaisons 2015/2016, à l’échelle de l’agglomération parisienne.
Cette étude indépendante est cofinancée par les parties prenantes : la Mairie de Paris, la Région Île-de-France, la Métropole du Grand Paris et Airparif, avec une collaboration du Service Parisien de Santé Environnementale (SPSE).
Comme pour toutes les études de l'Observatoire, ces résultats seront rendus publics. Ils seront notamment partagés avec l'ensemble des membres de l'association (collectivités, État, acteurs économiques et associations) et présentés dans les comités de suivi mis en place par le Préfet de Police et la Ville de Paris, la Région Île-de-France et la Métropole du Grand Paris.