30 mars 2016. Airparif s’est associée à 18 autres associations agréées de surveillance de la qualité de l’air (AASQA) pour lancer une vaste campagne de mesures de l’ammoniac (NH3) en France. Cette étude vise à mieux connaître les concentrations de ce gaz principalement émis par l’agriculture et contribuant à la formation de particules et aux épisodes de pollution printaniers.  

La mise au point en 2015 par Airparif d’une méthodologie d’analyse de l’ammoniac a permis à 18 AASQA métropolitaines de lancer une campagne de mesures de l’ammoniac (NH3) sur plus de 39 points de prélèvement répartis sur tout le territoire national (environ 400 analyses programmées). 

Dans chaque région participante, deux à trois sites de mesure ont été instrumentés, chacun présentant une typologie particulière : zone urbaine, zone rurale ou zone industrielle. Les prélèvements s’étalent durant 9 semaines, de février à mars 2016. La simultanéité de ces prélèvements permettra de comparer les niveaux de NH3 partout en France sur un pas de temps similaire.

L’ammoniac, principalement issu des traitements agricoles, est un précurseur important de la formation de particules secondaires telles que le nitrate d’ammonium et le sulfate d’ammonium. Ces composés secondaires se forment lorsque l’ammoniac est associé aux oxydes d’azote majoritairement émis par le trafic automobile ou au dioxyde de soufre majoritairement issue de la combustion du fioul et du charbon. Une meilleure connaissance des concentrations dans l’air ambiant permettra de renforcer les modèles de prévision, notamment en cas d’épisodes de pollution printanier. Les premiers résultats de cette étude sont attendus pour le mois de juin 2016.

Airparif profitera également de ces mesures pour comparer les mesures de NH3 sur différents types de prélèvements. Un dispositif sera ainsi testé en partenariat avec l’INRA (Institut national de recherche agronomique) sur chacun des trois sites de mesures d’Airparif, à travers l’utilisation de nouveaux systèmes de prélèvement, comme l’illustre la photo ci-dessous.

       

Les deux types de tube de prélèvements permettront de comparer différentes méthodes d’analyse et de renforcer la qualité des modélisations (exemple de l’épisode de pollution du 18 mars 2016). Source : Airparif et Esmeralda.

 

Cette première inter-comparaison rentre dans le cadre plus vaste du projet de recherche "Nuage" porté par Airparif, l’INRA et l’Université de Reims, et cofinancé par l’ADEME (programme CORTEA, Connaissances, Réduction à la source et Traitement des Émissions dans l’Air) et la Région Ile de France (programme PICRI, Partenariats Institutions-Citoyens pour la Recherche et l’Innovation). Ce projet vise à améliorer la modélisation des émissions d’ammoniac sur la moitié nord de la France.

Plus d’informations :

Le laboratoire de chimie d’Airparif 

Les différentes AASQA françaises