5 septembre 2016. Un accord de partenariat pour le dimensionnement d’un réseau de surveillance et d’information sur la qualité de l’air a été signé à Hanoï par le directeur général du DONRE (HaNoi Department of Natural Resources and Environment), M. Nguyen Trong Dong, et le Président d’Airparif, M. Jean-Felix Bernard. Ce projet, à l’initiative du Comité populaire d’Hanoï et de l’Ambassade de France au Vietnam, bénéficie de l’appui de l’AFD (Agence Française de Développement). L'objectif est de permettre à la municipalité de se doter rapidement d'un dispositif opérationnel efficace.

La signature s’est déroulée à l’issue de l’entretien entre le Secrétaire d’État chargé du développement et de la francophonie, M. André Vallini, et le Président du comité populaire de Hanoï (le Maire), M. Nguyen Duc Chung, en présence de l’Ambassadeur de France, M. Jean-Noël Poirier et du Directeur Asie et dans le Pacifique de l’AFD, M. Pascal Pacaut. Elle constitue l’un des premiers contrats signés dans le cadre de la visite présidentielle de la France au Vietnam.

Signature d'un accord de travail entre le DONRE et Airparif le 5 septembre
Photo : anninhthudo.vn 

La demande d’accompagnement de la ville d’Hanoï par Airparif porte sur le dimensionnement d’un dispositif complet de surveillance et d’information sur la pollution de l’air : adapté à ses enjeux de pollution, et reposant sur des technologies innovantes (stations, modélisation, etc). Ce dispositif devra permettre l’élaboration de politiques publiques d’amélioration la qualité de l’air et leur évaluation. Cet accompagnement s’appuiera sur un diagnostic de l’existant, des besoins et des contraintes, réalisé par Airparif avec le DONRE.

Entre 1990 et 2010, la pollution de l’air a augmenté de près de 30 % en Asie et dans la Pacifique selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), avec un enjeu fort pour les villes où d’années en années se concentre toujours plus de population. Les habitants demandent d’ailleurs de plus en plus aux autorités : des informations fiables et des d’actions de réduction de cette pollution.

Trafic routier à Hanoï

Légitimement, la population vietnamienne est de plus en plus préoccupée par cette problématique, d’autant qu’Hanoï a connu d’importants épisodes de pollution au début de l’année 2016.  De fait, la pollution atmosphérique présente de multiples impacts :

• C’est un enjeu sanitaire (1er risque sanitaire lié à l’environnement).
• Elle est intimement liée à des problématiques de réchauffement climatique et de biodiversité.
• Elle réduit les rendements agricoles.
• Elle détériore le patrimoine culturel.
• Comme elle n’a pas de frontières, elle influe sur les relations entre les pays.
• Elle constitue donc un coût économique considérable (frais de santé, diminution de la productivité, limitation de l’attractivité d’une ville pour les entreprises et le tourisme…).

Compte tenu de cette situation, et d’acteurs français disposants d’une expertise importante en la matière, un accord de coopération a été signé entre M. Nguyen Duc Chung, et M. Jean-Noël Poirier, le 11 avril 2016. À l’occasion d’une visite à Airparif en août de cette année, M. Nguyen Duc Chung a pu évoquer ces sujets, en présence de la Région Île-de-France qui dispose d’une coopération décentralisée de longue date avec Hanoï. De plus, le Vietnam a contribué aux Accords de Paris, en effet une amélioration de la qualité de l’air présente des co-bénéfices importants pour lutter contre le changement climatique.