21 mars 2015. Compte tenu des niveaux de pollution observés ces derniers jours par Airparif et des prévisions pour ceux à venir, la circulation alternée a été décidée par les autorités pour ce lundi 23 mars 2015.  

 


Le rôle d’Airparif est d’identifier, d’expliquer, de prévoir et d’informer sur les niveaux de pollution en Ile-de-France en tant qu’association d’expertise indépendante. La décision des actions à mettre en place relève bien des pouvoirs publics.


 

Pour rappel, une telle mesure a déjà été mise en place à deux reprises :

  • Le 1er octobre 1997, à cause d’un épisode de pollution au dioxyde d’azote.
  • Et le 17 mars 2014, compte tenu d’un épisode de pollution aux particules.
     

Dans les deux cas, les impacts sur la pollution avaient été évalués par Airparif, avec des outils d'analyses plus performants en 2014 qu'en 1997.

En octobre 1997 ; les concentrations d’oxydes d’azote avaient pu être diminuées de 20 % grâce à cette mesure.

 

En mars 2014, la circulation alternée à conduit à :

- une baisse moyenne de trafic de 18% à Paris et de 13% en petite couronne.

- un impact, surtout le long des axes routiers, avec une diminution moyenne de pollution de 6% pour les particules et 10% pour les oxydes d’azote. Ce point est d’autant plus important que les niveaux relevés le long du trafic sont nettement supérieurs aux niveaux moyens dans Paris. Par exemple, lors de l’alerte de vendredi 20 mars 2015, si les concentrations de particules PM10 étaient de l’ordre de 100 µg/m3 dans Paris, en situation éloignée du trafic, elles étaient 10 à 20% supérieures le long des axes routiers. Or, plus d’un francilien sur trois résident à moins de 200m d’une voie de circulation  importante dans l’agglomération parisienne.

A noter que des baisses (de trafic et de concentration) ont pu ponctuellement être plus importantes le 17 mars 2014, notamment au moment de la pointe de trafic du matin et du soir. Par exemple à 20H comme le montre la carte ci-dessous.

Baisse maximale atteinte lors de la mise en place de la circulation alternée le 17 mars 2014
pour le dioxyde d’azote, à 20H

 

Les études sanitaires mettent en évidence un impact réel des pics de pollution sur la santé de la population, notamment celle des personnes sensibles. Elles insistent neanmoins sur l'importance de réduire la pollution chronique, que l'on respire tout au long de l'année. Ces niveaux quotidiens ne respectent d'ailleurs pas les normes françaises et européennes en Ile-de-France et sont responsables des effets majeurs de la pollution de l'air sur la santé ( Etude Aphekom de l'InVS)