Quel impact sur la qualité de l'air en Île-de-France ?
au bois
Chauffage domestique
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Les aides et label
En savoir + Où est-on le plus exposé à la pollution générée par le chauffage au bois ?
Une bonne gestion du foyer :
ne pas le surcharger en bois et ne jamais fermer complètement ses entrées d’air
Les phases de combustion les plus émettrices de polluants sont l’allumage et, dans une moindre mesure, la fin de la combustion, deux moments où la combustion est dite incomplète. La technique d’allumage par le haut, ou allumage inversé, plutôt que d’allumer par le bas comme c’est souvent le cas, permettrait une réduction de 30 à 50 % des émissions polluantes. Elle consiste à disposer les bûches de bois en bas, bien espacées, et à enflammer le bois d’allumage placé au-dessus, avec un allume-feu. Un peu plus long que la méthode classique, ce type d'allumage est moins polluant, mais aussi plus efficace énergétiquement, donc plus économique.
• L’investissement dans un appareil performant et labellisé • Un entretien régulier de l’appareil et des conduits de cheminée • Un combustible de qualité : utilisation de bois bien sec avec peu ou pas d’écorce et non traité (rentrer le bois 48h à l’avance dans votre logement) • Un bon allumage du feu (par le haut avec les entrées d’air ouvertes)
Mais quitte à se chauffer au bois, autant bien se chauffer au bois, c’est mieux ! Alors voici quelques bonnes pratiques à respecter pour s’assurer de limiter son impact sur la qualité de l'air, sur sa santé, celle de ses proches et voisins, ainsi que sur son portefeuille.
La meilleure pratique est avant tout de privilégier les moyens de chauffage qui n’émettent aucun polluant de l’air comme les pompes à chaleur, les radiateurs électriques et les réseaux de chaleur urbains basés sur la géothermie.
Les bonnes pratiques à adopter
500 scientifiques lancent une alerte
Il dépend très largement du type de bois brûlé (des branches d’arbre, une souche, le coproduit de la construction d’un meuble ?) et de ce qui est fait ensuite du sol où le bois a été prélevé (reste-t-il sol forestier après la coupe, a-t-on rasé la parcelle ou laissé des arbres en place, a-t-on arraché les souches ?). D’une situation à l’autre, le chauffage au bois peut être soit très bas carbone, soit au contraire massivement émetteur de gaz à effet de serre, quand on considère l’ensemble du cycle de vie du massif forestier dont il est extrait.
Pour autant, le caractère vertueux du bois de chauffage sur le climat n’est pas si évident.
Si le chauffage au bois est très émetteur de polluants dans l’air, il en est de même pour les gaz à effet de serre (dioxyde de carbone et méthane entre autres). La combustion relâche le dioxyde de carbone capté par le bois pendant sa croissance. Mais à l’inverse de la combustion des énergies fossiles, les gaz à effet de serre ainsi émis peuvent être compensés par la pousse d’un nouvel arbre. Le bois de chauffage est donc considéré en France comme une énergie contribuant à la décarbonation du pays, malgré les problèmes qu’elle pose par ailleurs en matière de pollution de l’air.
Le chauffage au bois est-il bon pour le climat ?
Les différents équipements
Quel que soit l’équipement utilisé, le chauffage au bois pollue. C’est même le moyen le plus polluant pour chauffer son logement. Les poêles à granulés de bois récents sont certes moins polluants, mais émettent tout de même 40 fois plus de particules fines qu’une chaudière à fioul.
Quel que soit l’équipement utilisé, le chauffage au bois pollue. C’est même le moyen le plus polluant pour chauffer son logement. Les poêles à granulés de bois récents sont certes moins polluants, mais émettent tout de même 40 fois plus de particules fines qu’une chaudière à fioul.
Comment expliquer
ce paradoxe ?
Comment
expliquer
ce paradoxe ?
Les ménages franciliens utilisent donc surtout le bois en complément d'un autre mode de chauffage, ou à des fins récréatives.
chauffage
d’agrément
ou récréatif
chauffage
d’appoint
ou secondaire
chauffage
principal
12 %
46 %
42 %
1 %
47 %
52 %
Le saviez-vous ?
Se chauffer au bois à
Paris répond à des
règles strictes
On peut utiliser le bois pour trois usages de chauffe :
Le chauffage au bois pour quel usage ?
Le chauffage au
bois pour quel usage ?
Taux de recours au bois
(tous usages confondus)
14 %
des logements en Île-de-France
utilisent un équipement de chauffage au bois
(y compris en appoint et en agrément)
Par exemple, une vitre qui s’encrasse vite et des parois qui goudronnent sont autant de signes d’une combustion inefficace. Or, plus la combustion est dite efficace, moins les émissions de polluants de l’air sont importantes.
• L’équipement utilisé • Le combustible utilisé (bûches sèches ou humides, granulés, …) • Les conditions d’utilisation
Les émissions de ces polluants, et donc l’impact du chauffage au bois domestique dépendent de plusieurs facteurs :
Pour aller plus loin, lisez le Airparif Dossier #05 - Les enjeux de santé liés à la pollution de l'air
À court terme, les particules issues de la combustion de bois augmentent le risque de contracter diverses maladies respiratoires et cardiovasculaires. Sur le long terme, ces particules influeraient aussi sur la santé périnatale (poids de naissance et naissance prématurée). Ces effets sur la mortalité et la morbidité sont à la fois liés à la taille des particules (principalement des particules fines) et à la composition chimique de ces dernières.
Un peu plus de 6 000 : c’est le nombre annuel de décès attribuables à l’exposition prolongée aux particules fines PM2.5 quelle que soit leur source, en 2019 en Île-de-France. Il s’agit du polluant réglementé ayant l’impact sur la santé le plus important dans la région.
La combustion du bois émet différents polluants, en premier lieu des particules (mais aussi des composés organiques volatils, des hydrocarbures aromatiques polycycliques, de l’ammoniac, du monoxyde de carbone et des oxydes d’azote entre autres).
Paris-Marseille en voiture diesel Crit'Air 5, soit mise en vente avant 2000
2
=
=
après-midi de chauffage au bois en agrément dans son poêle à bois
1
Il en va de même pour les appareils plus récents, comme les poêles à bûches, bien plus efficaces, et pourtant :
De nombreux polluants sont émis, y compris dans le salon où se trouve la cheminée, impactant ainsi la santé des personnes présentes, d’autant plus s’il s’agit d’enfants en bas âge dont les poumons ne sont pas encore complètement matures.
Paris-Marseille en voiture diesel Crit'Air 5, soit mise en vente avant 2000
5
après-midi de chauffage au bois en agrément dans une cheminée ouverte
1
Afin d'illustrer ces faits scientifiques, Il faut savoir que :
Des effets
néfastes pour la santé
les autres sources sont l'agriculture, l'industrie et les chantiers
le trafic routier
le chauffage au bois
sont
de pollution aux
2 sources principales
En Île-de-France, les
Le chauffage au bois émet en effet beaucoup de polluants de l’air, à tel point qu’il représente l'une des principales sources de particules fines dans la région. Ses émissions franciliennes sont supérieures à celles de toutes les centrales à charbon allemandes.
Le chauffage au bois émet en effet beaucoup de polluants de l’air, à tel point qu’il représente l'une des principales sources de particules fines dans la région. Ses émissions franciliennes sont supérieures à celles de toutes les centrales à charbon allemandes.
En Île-de-France, le bois de chauffage ne couvre que 7 % de l’énergie consommée par les ménages pour se chauffer, s’éclairer, cuisiner... tandis que le réseau électrique fournit 32 % de ces besoins énergétiques. Le bois ne représente donc pas une source majeure d’énergie dans la région, mais son impact sur la qualité de l'air est loin d’être anodin.
En Île-de-France, le bois de chauffage ne couvre que 7 % de l’énergie consommée par les ménages pour se chauffer, s’éclairer, cuisiner... tandis que le réseau électrique fournit 32 % de ces besoins énergétiques. Le bois ne représente donc pas une source majeure d’énergie dans la région, mais son impact sur la qualité de l'air est loin d’être anodin.