25 septembre 2016. Pour cette deuxième édition des "Journées sans voiture" à Paris, l’impact positif sur la qualité de l’air des rues fermées au trafic se confirme. Par rapport à un dimanche comparable (le 11 septembre 2016, sans restrictions de trafic mais avec une  météorologie similaire), une baisse moyenne de 20 à 35 %  de dioxyde d’azote a été observée sur les stations d’Airparif situées dans le périmètre concerné.  

Le dioxyde d’azote est un bon traceur du trafic et de la pollution locale et il est moins sensible aux transferts de pollution et aux réactions chimiques dans l’atmosphère que l’ozone ou les particules. 

En revanche, en dehors de ce périmètre, la situation est plus contrastée :

du fait d’autres manifestations qui ont aussi contribué à une baisse locale de la pollution, comme la Course Paris-Versailles dans l’Ouest parisien
de zones qui n’ont pas été impactées, dans le sud de Paris par exemple
ou, au contraire des grands axes comme le Périphérique et le Boulevard de Soult (12ème arrondissement) avec plus de trafic du fait de reports et de contournements, qui ont vu une augmentation des niveaux de dioxyde d’azote de l’ordre de 35 %, mais qui restent toutefois inférieurs aux seuils des épisodes de pollution.

Une journée d’échanges et de rencontre

Lors de cette Journée sans voiture, les équipes d’Airparif ont sillonné en vélo les rues de la capitale fermées à la circulation. Ces rencontres avec les citoyens ont permis de répondre à leur questions, de les informer, avec une nouvelle application, Airparif Itiner’AIR, pour connaitre leur exposition à la pollution selon leur trajet, et de faire le lien avec d’autres associations comme Respire, qui propose aux Franciliens de témoigner sur la pollution de l’air.

Airparif à la rencontre des citoyens lors de la journée sans voiture

Impact de la journée sans voiture 2016 – Bilan provisoire à 17h

En règle générale les émissions de polluants liés au trafic sont plus faibles les dimanches qu’en semaine. Ce dimanche 25 septembre, les conditions météorologiques étaient de plus favorables à la dispersion des polluants avec notamment une averse au début de la manifestation, en fin de matinée.  

Dans le périmètre fermé à la circulation 

Pour ceux qui avaient choisi de profiter des rues de « Paris sans voiture », les observations des stations du réseau permanent d’Airparif montrent, comme en 2015, que la qualité de l’air était plutôt bonne avec un impact significatif, mais localisé, sur les axes concernés par l’interdiction de circulation de « Paris sans voiture ». 

En moyenne, de 11H à 17H, les niveaux de dioxyde d’azote enregistrés dimanche 25 septembre, étaient beaucoup plus faibles  dans le périmètre fermé à la circulation, qu’un dimanche similaire (le 11 septembre) avec une baisse de :

35 % sur les stations du quai des Célestins (Paris 4ème) et des Champs-Elysées (Paris 8ème)  
20 % place de l’Opéra et boulevard Haussmann (Paris 9ème)
 

En dehors de la zone fermée à la circulation, la situation était beaucoup plus contrastée.

Des impacts positifs sont également visibles sur des zones avoisinantes, par exemple dans l’Ouest Parisien, sur la station d’Airparif au pied de la Tour Eiffel (7ème arrondissement), dont la baisse des niveaux de 13 %  par rapport au dimanche 11 septembre peut être attribuée à cette journée sans voiture combinée à la course "Paris Versailles".

D’autres stations trafic sont restées stables, comme celle du 14ème arrondissement, carrefour d’Alésia, et n’ont apparemment pas été impactées.

En revanche, une augmentation des niveaux est constatée sur des grands axes, du fait du report probable de trafic ou du contournement par les automobilistes : Boulevard de Soult (Paris 12ème), avec une augmentation l’ordre de 30 % des niveaux de dioxyde d’azote, ainsi que sur le boulevard périphérique Est (entre la porte Dorée et la Porte de St Mandé, à l’Est de Paris), avec une hausse de 38 %.