La qualité de l’air à l’intérieur des gares du réseau Transilien
Sommaire

- Partenariat sur plusieurs années
- Données en direct de la station de référence d'Airparif
- Exploitation des données à la station de référence d’Airparif
- Résultats des campagnes de mesure
- Interprétation des résultats et comparaisons

Partenariat sur plusieurs années
Quelle est la qualité de l’air respirée sur les quais d’une gare en Île-de-France ? Les enceintes ferroviaires souterraines constituent des espaces fermés, souvent très fréquentés, où le Plan National Qualité de l’Air Intérieur prévoit que des actions soient mises en place pour y améliorer la qualité de l'air intérieur.
Dans le cadre d’un partenariat avec SNCF, une importante campagne de mesure est lancée à partir de septembre 2016, pour deux ans, sur 25 gares du réseau Transilien avec Airparif et l’Agence d’Essai Ferroviaire (AEF) : ce partenariat a été prolongé de 2 années (jusqu’à l’été 2020) .
La qualité de l’air varie en effet d’une gare à l’autre : selon leur fréquentation leur profondeur et ventilation, en fonction du matériel roulant et des fréquences de circulation, en fonction de l’ancienneté de la gare (certaines étant très récentes alors que d’autres ont été construites il y a plus d'un siècle et remaniées dans les années 60 et 70) et avec des gares qui ne sont pas toutes uniquement souterraines.
Compte tenu de la taille du réseau francilien et de sa complexité, deux modes opératoires sont utilisés :
- Deux gares servent de référence et font l’objet de mesures continues pendant deux ans, avec une station fixe :
- L’autre sur le quai du RER E, équipée par AEF, à Magenta.
Elles ont été choisies selon leur ancienneté, leur typologie, leur trafic, leur fréquentation et le niveau d'empoussièrement.

- En complément, des campagnes de mesures allant de deux à trois semaines sont successivement menées dans 16 gares pour Airparif et 7 gares pour AEF. Ces stations sont soit souterraines, soit mixtes, c'est-à-dire à la fois aériennes et souterraines.

Les données sont mises à disposition du public par Airparif pour les campagnes et la station instrumentée par l’Association, et par AEF pour la partie concernant l’Agence. Un accès commun se fait également via la plateforme web de SNCF Transilien.

Données en direct de la station de référence d'Airparif
De septembre 2016 à janvier 2018, les mesures continues avaient lieu sur le quai de la gare Saint-Michel-Notre-Dame (RER C). En raison de la fermeture de cette gare, les mesures ont été arrêtées de 23 janvier 2018. La station de mesure a été déplacée, depuis le 12 avril 2018, sur le quai de la gare Avenue Foch (RER C), les données enregistrées sont présentées ci-dessous.
Soutenue par la Région Île-de-France, la SNCF teste des solutions innovantes de purification de l’air en gare d’Avenue Foch.
Une première expérimentation, imaginée par Air Liquide, a eu lieu du 27 mai au 9 septembre 2019. À partir du 2 décembre 2019, une nouvelle expérimention a lieu, pour une durée de 3 mois, avec la société Starklab.
Oxydes d’azote (NO + NO2) et particules (PM10 et PM2,5) relevés pendant les 3 derniers jours :
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Notice :
- Les données n’apparaissent pas sur le graphique pendant les opérations de maintenance de la station et de vérification des appareils.
- Les données de moins de 5 jours font l’objet d’une validation.
- Les heures sont affichées en Temps universel (TU) : -1 heure en hiver (du dernier dimanche d'octobre au dernier dimanche de mars) et -2 heures en été (du dernier dimanche de mars au dernier dimanche d'octobre).

Exploitation des données à la station de référence d’Airparif
- Gare Saint-Michel-Notre-Dame - mesures de septembre 2016 à décembre 2017 (pdf - 6 028 ko)
- Gare Avenue Foch - mesures d'avril à décembre 2018 (pdf - 9 796 ko)
- Gare Avenue Foch - mesures de janvier à décembre 2019 (pdf - 12 200 ko)

Résultats des campagnes de mesure
Le rapport des différentes campagnes de mesure est mis en ligne au fur et à mesure de leur réalisation, de l’analyse et de l’interprétation des résultats :
- Gare d’Austerlitz - mesures du 5 au 25 septembre 2016 (pdf - 2 520 ko)
- Haussmann Saint-Lazare - mesures du 3 au 23 octobre 2016 (pdf - 2 835 ko)
- Le Bras de Fer - mesures du 14 novembre au 12 décembre 2016 (pdf - 2 620 ko)
- Cergy-Préfecture - mesures du 9 au 29 janvier 2017 (pdf - 3 199 ko)
- Saint-Ouen - mesures du 20 février au 12 mars 2017 (pdf - 3 304 ko)
- Neuilly-Porte Maillot - mesures du 18 avril au 9 mai 2017 (pdf - 3 115 ko)
- Aéroport Charles de Gaulle 1 - mesures du 22 mai au 11 juin 2017 (pdf - 4 193 ko)
- Grigny Centre - mesures du 19 juin au 9 juillet 2017 (pdf - 3 831 ko)
- Porte de Clichy - mesures du 4 au 24 septembre 2017 (pdf - 3 320 ko)
- Avenue du Président Kennedy - mesures du 2 au 22 octobre 2017 (pdf - 4 012 ko)
- Évry Courcouronnes - mesures du 4 au 24 décembre 2017 (pdf - 4 145 ko)
- Musée d’Orsay - mesures du 26 mars au 15 avril 2018 (pdf - 5 848 ko)
- Pereire-Levallois - mesures du 14 mai au 10 juin 2018 (pdf - 3 456 ko)
- Champs de Mars - mesures du 18 juin au 8 juillet 2018 (pdf - 3 350 ko)
- Bibliothèque F. Mitterrand - mesures du 17 septembre au 7 octobre 2018 (pdf - 3 641 ko)

Interprétation des résultats et comparaisons
Metro et RER souterrain
En règle générale, les études menées dans les enceintes du métro ou du RER montrent que les niveaux d'empoussièrement sont liés aux particules produites par la circulation des rames dans un espace fermé. Cette situation est d’autant plus marquée que la station est souterraine et très fréquentée.
En revanche, des polluants comme le dioxyde d’azote ou le benzène sont en plus faible quantité qu’à l’extérieur, voire quasiment absents comme l’ozone. D’autres comme les particules peuvent atteindre des niveaux beaucoup plus élevés dus à la circulation des rames.
En voiture
La voiture n'est pas un cocon, un bouclier anti-pollution. Au contraire, les prises d'air sont proches des pots d'échappement et les polluants variés. Situé au cœur de la circulation, l'automobiliste est ainsi la première victime de la pollution liée au trafic routier.
Là aussi, les niveaux sont d’autant plus importants que l’espace est confiné, surtout si le trafic est important. D’autant qu’aux concentrations de particules s’ajoutent celles de dioxyde d’azote (NO2). Dans un tunnel, les mesures faites en voiture par Airparif montrent une augmentation progressive entre l’entrée et la sortie du tunnel, où les niveaux de dioxyde d’azote peuvent être plus de 10 fois plus importants.

Concentrations en dioxyde d’azote obtenues dans le tunnel de l’A4 – le 5 avril 2007
Plus de résultats « En voiture »Dans les transports
Finalement l'exposition à la pollution selon les modes de transports varie selon le polluant considéré.

Classement indicatif de l’exposition à la pollution selon les modes de transports
(source : bibliographie et mesures d’Airparif)

Liens :
- SNCF Transilien
- SNCF Agence d'Essai Ferroviaire